Segment Schlucht

De Munster au Col du de la Schlucht par la D417

ID : Seg24

Niveau de difficulté 6  :  Index 50.7 – Fiets 3.4 – Strava 1 – Pente moyenne 4,4% – Pente max sur 500m 5.4 % (Km 4 à 4.5)

Barème : de 1 000 à 5 points aux 200 premiers (incrément 5)

Profil :  cette longue grimpée très régulière avec des pourcentages ne dépassant que rarement les 5 % devrait convenir à un Rouleur

Description :  la totalité du segment emprunte la D417, route départementale fréquentée reliant Colmar à Epinal. Cette route est prioritaire et bien fléchée sur tout son trajet. La première partie du segment (2.6 km) est rectiligne et remonte doucement (à 2.5 %) la vallée de la petite Fecht jusqu’au premier virage à Stosswihr. La deuxième partie (2.9 km à 4.1 %) traverse le village de Soultzeren et se termine à l’intersection avec la D48 qui mène au col du Wettstein. La troisième partie (2 km à 4.8 %) est la plus agréable, la route qui serpente entre prés verdoyants et hameaux d’altitude délivrant des vues panoramiques sur Munster et sa vallée. La quatrième partie (8 km à 4.7 %), la plus longue et la plus monotone, débute à hauteur du hameau d’Obereck lorsque la route pénètre dans les forêts denses du massif vosgien. La dernière partie (1.7 km à 4.7 %), la plus spectaculaire, correspond au dernier tronçon de l’ancien tramway Munster-Schlucht qui débute après l’ancien hôtel de l’Altenberg à 1059 m d’altitude. A cet endroit, la D417 quitte enfin le couvert forestier pour aborder l’univers minéral des Spitzenfels et du tunnel du Krapenfels. De là vue imprenable sur le côté alsacien du massif des Vosges, la Forêt Noire et, selon le temps, les Alpes bernoises.   

Revêtement : bon à excellent

Circulation : trafic important en semaine comme les week-end et jours fériés. Encore plus chargé en période estivale et pendant les congés scolaires. Aucune restriction de circulation l’hiver.

Sécurité : le niveau du trafic étant la première source d’insécurité sur ce segment, il est conseillé d’entreprendre la grimpée tôt le matin (idéalement avant 8h) un week-end ou un jour férié. Vigilance dans les traversées des villages de Stosswihr et Soultzeren. Le vent peut être violent dans les derniers kilomètres. Descente : faire très attention aux véhicules dans les deux sens, particulièrement le week-end et en période de congés scolaires, quand le col peut être encombré de véhicules lents, parfois plus lents qu’un cycliste en descente. Pour éviter la descente par le col de la Schlucht, prendre la route des crêtes pour, quelques km avant le Markstein, tourner à gauche sur la D27 pour rejoindre Sondernach et la vallée Munster par la vertigineuse descente du col de Platzerwasel.

Segment Strava le plus approchant
NomVC-FE06 Schlucht (Munster/D417)
Adresse https://www.strava.com/segments/12514101

CaractéristiquesProfil Segment Schlucht
Longueur : 17.2 km
Dénivelé positif : 749 m
Altitude de départ : 390 m
Altitude d’arrivée : 1 139 m

Départ

Ligne de départ : A la fin du passage piéton avant le supermarché à gauche
Coordonnées GPS : latitude 48.042194, longitude 7.130852

Arrivée

Ligne d’arrivée : A la première marque de l’arrêt de bus
Coordonnées GPS : latitude 48.063984, longitude 7.023687

Intersections

1/. Intersection D417 # D48 (fin de la 2eme partie du segment)

Poursuivre la D417 (direction Epinal/Gérardmer/Col de la Schlucht)

Intersection

2/. Intersection D417 # Route du Tanet

Poursuivre la D417 (direction Gérardmer/Col de la Schlucht)

Le Tour de France au Col de la Schlucht

2023 Giulio Ciccone (I) : 20eme étape Belfort-Le Markstein : l’étape se déroule sous le soleil et se dessine dans la descente du Ballon d’Alsace suite à une cassure causée par une chute de Rodriguez, ce qui permet à une quinzaine de coureurs d’attaquer la Croix des Moinats avec 20’’ d’avance sur le peloton. De ce groupe, Ciccone, Skjelmose, Pidcock, Neilands, Barguil et Van Gils se dégagent et passent en tête au sommet. Ils sont rejoints après le col de Grosse Pierre par Pinot et Harper. Au sommet les 7 coureurs (Neilands a été laché) ont 1’10’’ d’avance sur le peloton. Vermaerke, Uran et Madouas reviennent sur les 7 avant l’ascension de la Schlucht et au sommet Ciccone passe en tête devant Skjelmose et Barguil, ce qui lui assure la victoire au Grand Prix de la Montagne 2023. Dans le Petit Ballon, Pinot décroche un à un ses adversaires et se retrouve seul à 6 km du sommet où il passe en tête avec 31’’ d’avance sur Pidcock, Barguil et Harper. Dans le Platzerwasel, Barguil et Pidcock reviennent sur Pinot ainsi que Pogacar, Vingegaard et Gall. Ces trois derniers les distancent avant le sommet et sont rejoints peu après par les frères Yates. La victoire se joue au sprint et Pogacar remporte sa 2eme  étape sur le tour. Il terminera 2eme au classement général derrière Vingegaard qui gagne son deuxième Tour de France. Ciccone quant à lui termine 39eme à 9’44’’de Pogacar, et sera 32eme du classement général à Paris.

2014 Thomas Voeckler (F) : 9eme étape Gérardmer-Mulhouse : l’étape se déroule sous une météo clémente jusqu’à la pluie sur les Crêtes au Markstein.  Au sommet du col de la Schlucht (placé 11.5 km après le départ) Voeckler règle le sprint d’un groupe de 25 coureurs échappés dès le début du col, ceci devant Rodriguez et Edel. Quelques km plus loin sur la route des Crêtes, De Marchi et Martin profitent d’un regroupement général pour s’échapper. Ils sont bientôt imités par une vingtaine de coureurs parmi lesquels se trouvent Cancellara, Chavanel, Dumoulin, Edet, Feillu, Gallopin, Kruijswijk, Navarro, Rodriguez, Rojas, Rolland, Van Avermaet. Le duo passera en tête les difficultés suivantes (Collet du Linge, Cinq Châteaux, Hundskopf, Bannstein) pour arriver au pied du Markstein avec 3’ d’avance sur le groupe de chasse et 6’40’’ sur le peloton. Dans le Markstein, Martin décramponne De Marchi et passe avec plus de 3’ d’avance sur le groupe de chasse et plus de 8’ sur le peloton. Il ne sera plus rejoint, gagne sa 4eme victoire d’étape sur le Tour à Mulhouse et endosse le maillot du meilleur grimpeur. Gallopin, le mieux classé dans le groupe de chasse prend le maillot jaune à Nibali qui le reprendra dès le lendemain pour le garder jusqu’à Paris. Voeckler termine dans le peloton à 7’46’’ à la 104eme place et sera 42eme du classement général à Paris. Martin gagnera encore la 20eme étape du Tour 2014.

2009 Ruben Perez (E) : 13eme étape Vittel-Colmar : la Schlucht est la première difficulté rencontré par les coureurs au cours de cette étape marquée par une météo exécrable (fine pluie persistante). Le peloton laisse partir 3 hommes juste avant Remiremont (km 57) : Perez, Chavanel et Haussler qui compteront 9’15’’ d’avance au pied de la Schlucht et passeront dans cet ordre au sommet. Perez, lâché dans le Platzerwasel, et Chavanel, victime d’une fringale peu avant le Bannstein, laissent Haussler seul en tête. Il gagne l’étape devant Txurucca (à 4’11’’) et Feillu (à 6’13), partis en contre-attaque sur la route des crêtes, et Chavanel qui termine juste devant le peloton à 6’31’’. Nocentini conserve le maillot jaune avec 6’’ d’avance sur Contador qui gagnera le tour cette année-là. Perez quant à lui termine l’étape 80eme à 17’43’’ et le Tour de France à la 72eme place.

2005 Andreas Klöden (D) : 8eme étape Pforzheim-Gérardmer ; l’étape se déroule sous une météo favorable et débute nerveusement dans les bosses de la Forêt Noire. Après plusieurs tentatives d’échappée infructueuses, le peloton laisse finalement partir 7 coureurs peu avant la frontière (km 133) :  Commesso, Flecha, Jalabert, Scholz, Sörensen, Vasseur et Weening. Ceux-ci comptent 6’30’’ d’avance dans la plaine d’Alsace avant que le peloton ne réagisse. A Munster l’écart est tombé à 3’20’’. Weening lâche ses compagnons d’échappée dans le col (ils seront rapidement repris) et est rejoint par Klöden sorti du peloton. Les 2 hommes ont 15’’ d’avance au sommet sur la tête du peloton, écart qu’il conserveront jusqu’à Gérardmer où Weening bat sur la ligne Klöden avec …. 9 millimètres d’écart. Klöden remonte à la 9eme place du général mais ne terminera pas le Tour (abandon lors de la 17eme étape). Armstrong conserve le maillot jaune et gagnera (provisoirement) un 7eme Tour de France. Suite à la décision de l’UCI de 2012 disqualifiant Armstrong de tous ses résultats et d’une non-attribution de ses victoires à un autre coureur, il n’y aura pas de vainqueur 2005 du Tour.

1992 Fabio Roscioli (I) : 11eme étape Strasbourg-Mulhouse ; 10 cols (Kreuzweg, Fouchy, Bagenelles, Bonhomme, Calvaire, Wettstein, Schlucht, Feignes, Bramont, Grand Ballon) attendent les coureurs sous une météo favorable. Le début de l’étape est marquée par l’échappée solitaire de Gölz, parti dès le 1er kilomètre, qui compte jusqu’à 12’25’’ d’avance sur le peloton au pied du col de Fouchy. Au sommet du col du Calvaire, l’avance est réduite à 2’30 » sur le peloton dont s’extraient Konishev et Roscioli dans la descente. Ils rejoignent Gölz au pied du col de la Schlucht et, au sommet, Roscioli passe devant Konishev suivi à 1’10’’ par Rondon et Vargas sortis dans l’ascension, à 1’15’’ par Gölz et à 1’36’’ par le peloton. Gölz est rapidement repris et on retrouve 6 hommes en tête au pied du Grand Ballon : Konishev, Rondon, Roscioli, Vargas, Fignon et Gonzales, ces deux derniers sortis du peloton dans le col du Bramont. Fignon lâche un à un tous ses compagnons dans le Grand Ballon et termine en solitaire les 50 derniers km. Il remporte sa 9ème (et dernière) victoire dans le Tour. Lino conserve le maillot jaune. Le Tour 1992 voit la victoire d’Indurain. Roscioli quant à lui termine l’étape 122eme à 13’20’’ et le Tour de France en 90eme position.

1973 Charly Grosskost (F) : 5eme étape Nancy-Mulhouse ; les coureurs aborde la première difficulté, le col de la Schlucht, sous une forte chaleur qui persistera jusqu’à Mulhouse. Le régional de l’étape, Grosskost a démarré brutalement vers Bruyeres et voit son avance augmenter régulièrement pour atteindre 5’45’’ au pied de la Schlucht. Il bascule en tête au sommet avec 4’35’’ d’avance sur Delisle et 5’ sur Menendez et 5’15’’ sur le peloton. L’écart se réduit progressivement sur la route des crêtes et le duo Delisle/Menendez est repris au pied du Grand Ballon. Au sommet Grosskost possède encore 1’55’’ sur le peloton mais est victime d’une crevaison lente dans la descente. L’écart va alors inexorablement se réduire et l’alsacien sera repris à 5 km de l’arrivée après avoir passé 100 km seul en tête. Godefroot gagne l’étape et le sprint du peloton. Catiau conserve le maillot jaune. Le Tour 1973 est remporté par Ocaña. Grosskost quant à lui termine l’étape à la 104 eme place dans le peloton et le Tour de France en 67eme position.

1970 Silvano Schiavon (I) : 9eme étape Saarlouis-Mulhouse ; météo clémente jusqu’à la première difficulté, le col de la Schlucht où la pluie s’invite. La course est agitée jusqu’à St Dié ou un regroupement général s’opère. Bouloux parvient à se dégager dans le col de Martimpré suivi peu après par Paolini et Schiavon ; seul ce dernier revient et il déborde le français à 4 km du sommet du col de la Schlucht. Au sommet, Schiavon ne possède que 10’’ sur les premiers favoris et est très rapidement rejoint sur la route des Crêtes. Frey sort du premier peloton vers le Rainkopf et passe en tête au Grand Ballon avec 15’’ d’avance sur Agostinho et 20’’ sur le premier peloton. Agostinho rejoint son équipier dans la descente et fait monter seul l’écart à 40’’, le danois ne prenant aucun relai. A l’arrivée, alors que le duo n’a plus que quelques secondes d’avance sur le peloton, Frey tente de passer, mais son capitaine le bloque avec son bras à deux reprises. Agostinho passe la ligne le premier mais est logiquement déclassé au profit de son équipier. Merckx garde le maillot jaune et le conservera jusqu’à Paris pour remporter son 2eme Tour de France. Schiavon quant à lui finit l’étape en 50eme position dans le peloton à 3’’. Alors en 19eme place au classement général, il sera contraint à l’abandon lors du contre de la montre final Versailles-Paris.

1969 Mariano Diaz (E) : 5eme étape Nancy-Mulhouse ; la course débute sous une chaleur torride et le peloton ne sort de sa torpeur qu’au pied de la Schlucht lorsqu’un orage éclate. L’ascension est menée au train par l’équipe de Merckx. Le démarrage de Diaz à 1,5 k du sommet décante la course et un groupe de poursuivants se constitue (Agostinho, David, De Vlaeminck, Galdos, Gimondi, Grosskost, Merckx, Perurena, Poulidor et Schutz). Au sommet Diaz est en tête avec 10’’ sur les poursuivants emmenés par Galdos et De Vlaeminck. L’étape se joue dans la descente où le duo Grosskosst-Agostinho prend tous les risques sur une route détrempée par l’orage et parvient à s’échapper. L’alsacien crève à Munster et doit laisser partir Agostinho à une soixante de kilomètre de l’arrivée. Celui-ci résiste au retour d’un groupe de 20 favoris et signe la 1er victoire portugaise sur une étape du Tour avec 18’’ d’avance. Stevens, équipier de Merckx qui n’était pas dans le groupe des 20, perd le maillot jaune au profit de Letort. Cette année-là Merckx remportera son premier Tour. Diaz quant à lui termine 87eme à 3’37’’ à Mulhouse. Il gagnera la 7eme étape Belfort-Divonne les Bains et sera contraint à l’abandon lors de la 17eme étape.

1961 Joseph Planckaert (B) : 6eme étape Strasbourg-Belfort ; la Schlucht est la première difficulté du parcours suivie du col du Ménil et du Ballon d’Alsace. L’étape se déroule sous un très beau temps chaud. Dès les premiers kilomètres, l’équipe belge se montre remuante et finit par mettre sur orbite peu avant Munster Planckaert, Claes et Pauwels marqués par Cazala et Stablinski de l’équipe du maillot jaune, Anquetil. Au pied du col, le groupe compte 1’05’’ sur Ruegg intercalé et 1’30’’ sur le peloton. A 5 km du sommet Planckaert fait la différence et passe le col avec 1’35’’sur Pauwels, 1’38’’sur Ruegg et Stablinski et 2’05’’ sur le peloton. On assiste ensuite à 85 km de chevauchée solitaire de Planckaert qui remporte l’étape avec 4’49’’ sur le peloton. Cette année-là Anquetil gagne son second Tour de France en n’ayant pas quitté le maillot jaune depuis le soir de la première étape. Planckaert terminera le Tour à la 15eme place du classement général.

1957 Louis Bergaud (F) : 7eme étape Metz-Colmar ; l’étape, sans difficulté majeure jusqu’au col de la Schlucht se déroule sous un soleil ardent. Plusieurs escarmouches dans les 100 premier km, dont les principaux protagonistes sont d’abord Queheilles, Bergaud, Lorone et Voorting et ensuite Hassenforder, Anglade, Morvan et Barone vont aboutir à la constitution d’une échappée décisive une quinzaine de km avant le pied du col de la Schlucht. Bergaud se détache et passe en tête au sommet avec 10″ d’avance sur Barone, Hassenforder et les autres échappés (Anglade, Bianco, Bourles, De Jongh, Lorono, Mahé et Voorting). Les coureurs restent groupés dans le Collet du Linge mais Anglade lâche prise après Turckheim dans le Brand. Le régional de l’étape, Hassenforder gagne devant Voorting avec 8’55’’ d’avance sur le peloton. Au classement général Anquetil perd le maillot jaune au profit de Barone, perte provisoire, Maître Jacques remportant cette année-là son premier Tour de France. Hassenforder quant à lui gagnera encore la 14eme étape du Tour 1957 et Bergaud finira à la 26eme place du classement général final.

1931 Charles Pélissier (F) ? : 7eme étape Belfort-Colmar ; peu d’information sur cette étape sont disponibles. Le parcours passe par Mulhouse, évite le Ballon d’Alsace pour rejoindre Remiremont par le col de Bussang puis rejoint Colmar par le col de la Schlucht. Les coureurs semblent être restés groupés jusqu’au pied de la Schlucht. Les relevés au sommet évoque un passage en tête de Pelissier, Leducq et Orecchia  devant Stoepel, Rebry et quelques touristes-routiers. Dans la longue descente vers Colmar se forme un groupe d’une vingtaine de coureurs (dont le maillot jaune) et Leducq gagne l’étape au sprint. Au général, Antonin Magne reste en tête et gagnera son premier Tour de France cette année-là. Pélissier, vainqueur de 5 étapes sur ce tour le terminera en 14eme position.